Le travail d’Edith Basseville propose un moment réflexif sur notre relation au vivant. Elle interroge la place de l’Homme dans l’environnement et les interactions qu’ils entretiennent entre eux. Par la mise en exergue des notions de force, de fragilité, d’équilibre, de mouvement propre à la vie organique et à la nature, elle révèle, avec poésie et délicatesse, la puissance qui s’en dégage.
Exploitant des techniques graphiques tels que le dessin, la calligraphie, l’impression, la gravure, elle expérimente avec en détournant les procédés habituels. Elle joue aussi souvent sur le rapport entre la représentation en deux dimensions ou en trois dimensions en créant des passages de l’une à l’autre. La ligne, l’écriture, le geste, la trace sont soumis à fragmentation, répétition et mises en réseau. 
Après avoir longtemps dessiné à l’encre de chine et transposé ensuite ces dessins en volumes filaires dans l’espace, elle explore actuellement des médiums tels que le papier, le carton, le bois et ses dérivés en travaillant par juxtapositions et correspondances techniques.
Depuis 2016, son processus s’intéresse aussi à la notion de déchet et de recyclage. Elle développe notamment, la réalisation d’une série d’assemblages de photographies personnelles, initialement destinées à être jetées. Désormais, dans une démarche écologique et économique (économie circulaire), elle utilise ce processus comme un rituel dans son travail. Ainsi, avec les chutes de ses dessins et de ses estampes, rebuts de l’atelier, elle compose des oeuvres dont les formats se réduisent à mesure que les chutes s’amenuisent.
Dans ce même esprit, elle a conçu à partir de cartons d’emballages usagés, récupérés dans une entreprise de plateforme logistique, une installation immersive éphémère, aux dimensions variables et destinée au jeune public. Le concept de l’installation Downtown rejoint la notion de terrain d’aventure et ouvre le champ de l’expérimentation aux enfants qui deviennent les acteurs de l’installation.